Charroux-Mauprévoir Montamisé, 3-7, le 15 avril
Mauprévoir, c'est tout au fond à droite après les vaches. Ambiance de fin du monde, patois picto-saintongeais, tripes à la mode de nulle part. Un langage seul nous réunit: le foot UFOLEP, qui se joue aussi sur les pelouses d'antan, coupées à la fourche.
Le foot: seul moyen de se faire comprendre aux confins de la terre. Zidane et Mike Boutin y sont des dieux partagés, Platini et Xavier Moinet des icones également vénérées.
Fallait-il l'emporter dans cette contrée inconnue? Pourrions-nous regagner nos pénates ou allions-nous finir dans les assiettes du cleubousse (maison conviviale comparable aux nôtres)?
C'était mettre Charroux avant les boeufs. Car ils se battirent avec vaillance et ne s'inclinèrent qu'après moult grognements incompréhensibles.
Craignant une réaction hostile, nous fûmes surpris de nous voir offrir le whisky et le Ricard. Un interprète nous expliqua que les hommes de Charroux étaient depuis longtemps acculturés à l'art de l'apéritif.
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